Réseaux

En premier ressort, un réseau désigne au sens concret « un ensemble de lignes entrelacées » et, au figuré « un ensemble de relations ». Par extension, il désigne un ensemble interconnecté, fait de composants et de leurs inter-relations, autorisant la circulation en mode continu ou discontinu de flux (eau, air, huile…) ou d’éléments finis (marchandises, informations, personnes…). Le réseau peut être « matériel » (comme le réseau électrique, le réseau routier, le réseau sanguin ou le réseau lymphatique), « immatériel » (comme le réseau social), « abstrait, symbolique ou normalisé » (comme le réseau de tâches de la méthode PERT).

Étymologie et définition : L’étymologie du mot remonte au latin « retiolus » diminutif de retis qui signifie « filet ». Le terme proche de « reticulum » signifiant « petit filet » a donné le substantif « réticule » et les adjectifs « réticulé » et « réticulaire », caractérisant les objets structurés en forme de « filet », comme le sont notamment les réseaux. Le mot « réseau » est apparu pour la première fois dans la langue française sous la forme resel, au XIIe siècle. Employé dans un premier temps, dans les domaines du textile, de la biologie, du génie militaire, des fortifications, de la topographie et de l’économie géographique, le terme réseau manifeste surtout sa vitalité à partir du XIXe siècle. On le retrouve, actuellement, notamment dans les domaines du transport, de la communication, des infrastructures, de l’industrie et des services. Le réseau se définit comme une « trame ou une structure composée d’éléments ou de points, souvent qualifiés de nœuds ou de sommets, reliés entre eux par des liens ou liaisons, assurant leur interconnexion ou leur interaction et dont les variations obéissent à certaines règles de fonctionnement »

Le réseautage social se rapporte à l’ensemble des moyens virtuels (internet) mis en œuvre pour relier des personnes physiques ou personnes morales entre elles. Avec l’apparition d’Internet, il recouvre les applications Web connues sous le nom de « service de réseautage social en ligne ». Ces applications ont de multiples objectifs et vocations. Elles servent à constituer un réseau social afin d’échanger des informations et de s’y mettre en valeur. Elles offrent à des groupes d’amis, des associés ou plus généralement des personnes partageant des centres d’intérêt communs divers outils pouvant faciliter, par exemple, la gestion des carrières professionnelles, la distribution et la visibilité artistique ou les rencontres privées. Ces applications sont pointées du doigt du fait de l’exploitation commerciale de données personnelles, de technologies favorisant l’addiction et de leur impact sur l’équilibre psychologique des jeunes. Le réseautage social existe depuis que les hommes sont constitués en société. Des groupes sociaux, organisés autour d’un thème fédérateur (religion, classe sociale, études, etc.), forment un type de réseautage informel : recommandation à un tiers, réunions organisées, etc. Le réseautage social peut prendre une forme plus organisée et institutionnelle, professionnelle ou « de loisir », payante ou gratuite. Ainsi les agences de rencontres offrent des services de réseautage social à caractère personnel tandis que les agences de chasseurs de têtes offrent des services de réseautage à caractère professionnel. Avec l’apparition d’Internet, le réseautage social a pris une nouvelle ampleur et ses formes et possibilités se sont multipliées.

Le premier site web de réseautage social fut Classmates.com, qui débuta ses activités en 1995. Company of Friends, le réseau en ligne de Fast Company, la revue commerciale en vogue de la nouvelle économie, lancé peu de temps après, en 1997, en introduisant le réseautage d’affaires sur Internet. D’autres sites ont emboité le pas, incluant Sixdegrees.com, qui débuta en 1997, Epinions qui introduisit le cercle de confiance en 1999, suivi par les équivalents européens Ciao, Dooyoo et Toluna. C’est à partir de 2001 que des sites web de réseautage social en ligne ont commencé à apparaitre. Cette forme de réseautage social, couramment employée au sein des communautés en ligne, est devenue particulièrement populaire en 2002 et a fleuri avec l’avènement du site web appelé Friendster. Friendster utilise le modèle de réseautage social du « cercle d’amis » (développé par l’informaticien britannique Jonathan Bishop en 1999). Il existe plus de 200 sites de réseautage social. La popularité de ces sites a rapidement grossi, à tel point qu’en 2006, MySpace a obtenu un plus haut taux de pages visitées que le moteur de recherches Google.

Un réseau social est orienté vers le web 2.0, c’est-à-dire qu’il permet à ses visiteurs d’être des participants actifs du réseau, et non plus de simples visiteurs de pages statiques.

Dans ces communautés, un premier ensemble de fondateurs envoie des messages invitant des membres de leur propre réseau personnel à joindre l’emplacement. Les nouveaux membres répètent le processus, accroissant le nombre de membres et de liens dans le réseau. Les emplacements offrent alors des dispositifs tels que les mises à jour automatiques de carnet d’adresses, la visualisation de profils personnels, la possibilité de former de nouveaux liens par des services d’introduction, et d’autres formes de raccordements sociaux en ligne. Des réseaux sociaux peuvent également être organisés autour des relations d’affaires, comme dans le cas de LinkedIn ou de Viadeo, autour d’évènements (concerts, expositions…) de causes ou d’intérêts (politique, culturels, ou de situations). Parfois certains sites combinent plusieurs modalités de réseautage en alliant réseautage culturel et personnel. D’autres sont comme des agendas autour d’événements de la vie réelle partagés en mode « public » ou « privé » mais toujours avec la notion d’unité du groupe entre les membres participant à l’événement (réunions, sorties…).

Le métissage du réseautage social est une approche du réseautage social qui combine à la fois les éléments hors-ligne (les rencontres en face-à-face) et en ligne. Myspace, par exemple, est construit autour de la musique indépendante et des vidéos et Facebook reflète à l’origine une communauté d’universitaires. Les plus récents réseaux sociaux sur Internet se sont concentrés davantage sur des sujets spécifiques tels que l’art, le sport, les automobiles, les jeux comme le poker, les propriétaires de chien, et même la chirurgie esthétique.

La plupart des réseaux sociaux sur Internet sont publics, permettant à n’importe qui de s’y joindre. Les organismes, tels que de grandes entreprises, ont également accès à des programmes de réseautage sociaux privés, connus sous le nom de Enterprise Relationship Management (en). Ils installent ces programmes sur leurs propres serveurs et permettent à des employés de partager leurs réseaux de contacts et de relations avec les personnes et les entreprises extérieures. Récemment se sont développés en parallèle de ces réseaux sociaux privés des réseaux sociaux professionnels en ligne qui mettent en place un système de réseautage d’affaires ou de réseau social.

La constitution d’un réseau social peut être mise en relation avec la pyramide des besoins de Maslow. Le regroupement d’un ensemble d’entités sociales est une résultante de besoins exprimés par l’individu lui-même. Ainsi, il est possible de mettre en évidence trois des besoins fondamentaux :

l’accomplissement personnel par l’expression de soi. Chaque utilisateur s’exprime sur sa fiche utilisateur, son profil, et l’enrichit de contenu. Il communique des informations personnelles qui permettent aux autres utilisateurs de le reconnaître, ou de le découvrir ;    la socialisation en éprouvant un besoin relationnel. Les utilisateurs peuvent entrer en relation entre eux directement ou par l’intermédiaire d’une connaissance commune. Cette relation est généralement matérialisée par une liste d’amis ou de contacts, publique ou privée. L’utilisateur peut aussi entrer en relation avec des marques, des artistes, des lieux, etc. ;     l’estime des autres par l’intermédiaire du besoin de communiquer. L’utilisateur a à sa disposition une large variété d’outils pour communiquer (messagerie instantanée, dédicace/livre d’or sur le profil d’un contact, partage de contenus, forums). La communication peut être enrichie selon les sites (invitation à des événements, partage d’agenda, etc.). Ce monde virtuel permet donc nombres d’interactions entre internautes, constituant ainsi le réseautage social. Un développement récent de réseau social est l’intégration de l’élément du marché, connue sous le nom de marché social. Le réseautage social a eu aussi une grande influence dans les élections présidentielles américaines et favorise le développement de réseaux sociaux à vocation politique.

Le réseautage d’affaires désigne une méthode transactionnelle basée sur la théorie des réseaux créant des possibilités d’échanges ou de dons entre des professionnels. Beaucoup d’entrepreneurs ont un même état d’esprit et considèrent que le réseau d’affaires est une méthode plus efficace que les efforts dépensés en publicité ou en relations publiques. En effet, cette activité est peu onéreuse et repose davantage sur un engagement personnel que sur l’argent détenu par une entreprise.

À titre d’illustration, un réseau d’affaires peut se rencontrer de façon hebdomadaire ou mensuelle dans le but d’échanger des besoins et se donner des références. Parallèlement à cette activité, les membres rencontrent souvent d’autres membres en tête à tête pour construire des relations personnelles en dehors du cercle.

Le réseautage d’affaires consiste à ouvrir son carnet d’adresses dans un cadre :

Réel, c’est-à-dire matérialisé par des hommes et femmes d’affaires, par exemple à l’occasion de réunions,
Virtuel, avec des rencontres pour les hommes d’affaires via Internet sur des réseaux tels que Viadeo ou LinkedIn.

Le réseautage d’affaires moderne mixe désormais le réel et le virtuel comme le fait par exemple OptimRezo ou HaOui. L’une de ses formes assez poussée est le Bartering ou « échange inter-entreprises » avec des plates-formes online accompagnées de services de courtage pour favoriser les mises en relations entre entreprises. Le but de ces réseaux d’affaires comme b2b En-Trade est de trouver des synergies fortes pour organiser des échanges de services et marchandises.

Scott Allen, propose une définition : « Un site web de réseautage d’affaires permet à ses utilisateurs de trouver et d’atteindre les hommes d’affaires qu’ils veulent contacter à travers des références de personnes qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance. »

Un réseau social professionnel (parfois appelé réseau professionnel entre utilisateurs d’Internet) est un réseau social à usage exclusivement professionnel, orienté sur la mise en valeur et les échanges professionnels de ses membres, à la différence des réseaux sociaux grand public comme Facebook. Les plus connus sont Viadeo, LinkedIn et XING. Le réseau social professionnel se distingue des autres réseaux sociaux existant par le fait qu’il est entièrement voué à des fonctions professionnelles. Il existe des réseaux sociaux professionnels sectorisés, par profession. La création d’un compte sur un réseau social professionnel s’accompagne d’une demande de la plateforme de renseigner son compte de courrier électronique. Le système nous accompagnant ainsi dans la création de notre réseau, en nous proposant d’ajouter nos contacts de messagerie qui utilisent déjà cette plateforme. Par la suite, le développement de notre réseau passe par l’ajout individuel de nouveaux contacts. Pour nous aider, la plateforme nous permet de nous mettre en relation aisée avec les contacts des contacts (loi du 6) ou, comme le propose la fonctionnalité « les connaissez-vous ? » de Viadeo, avec les utilisateurs ayant consulté notre compte. Différents critères interviennent dans le choix de son réseau social professionnel dont le principal est que celui-ci soit déjà utilisé par nos contacts.

Autrement dit, le choix du réseau social est lié à l’activité et au pays dans lequel on se trouve ou avec lequel on souhaite faire du business. En France, Viadeo, Smart Panda, HaOui ou b2b En-Trade (plate-forme bartering), en Allemagne, Xing, aux USA, LinkedIn, FinRoad, en Suède, Finlande et Suisse, Jobgo … le Web Transport System (WTS), le réseau social (ou participatique) du transport. Autre exemple de réseau social professionnel sectorisé: Rezofresh, le réseau social professionnel des produits frais.

Les jeunes diplômés ont maintenant également leurs propres réseaux tels que Yupeek, Wanajo ou Wizbii , Graduateland . En effet, des réseaux tels que Viadeo, Linkedin ou Xing s’adressent à des personnes ayant déjà une expérience salariale, et ne sont donc pas adaptés à des jeunes diplômés ou des étudiants qui n’ont pas ou peu d’expérience.