Métier

Ce métier d’Éminence Grise est à la foi un métier ancien et un métier récent. Il est assez difficile à cerner car trop souvent confondu avec celui de conseiller, de consultant, parfois de formateur, mais surtout de coach qui est très à la mode actuellement. Nous vous proposons ci-dessous de décliner les différences entre tous ces différents métiers d’accompagnement ou d’implication dans l’entreprise :

  • Éminence Grise :  Éminence grise est une expression désignant un conseiller influent qui reste dans l’ombre d’une personnalité politique ou autre. Cette expression fut pour la première fois employée pour désigner Joseph François Leclerc du Tremblay, dit aussi « le Père Joseph » (1577-1638), conseiller officieux du cardinal de Richelieu, « éminence rouge » et principal ministre du roi Louis XIII. En raison de son affiliation au capucins, il portait une robe de bure grise. Parce qu’il fut nommé cardinal peu avant sa mort, et que ses détracteurs le considéraient aussi puissant que Richelieu, il eut droit au titre d’« éminence ». Il joua un rôle déterminant dans la dernière phase de la guerre de Trente Ans, notamment par l’intervention de la Suède qu’il provoqua.

 

  • Conseiller : Un conseiller est une personne qui donne des conseils, puis également, dans un contexte institutionnel, une personne qui siège dans un conseil. Un synonyme est mentor, dans le cas d’un accompagnement personnel. Parmi les types de conseillers on peut citer le conseiller en communication qui est un consultant dont le métier ou la charge est de fournir des conseils en matière de communication à des individus ou organisations qui le sollicitent et recourent à ses services. Il peut par exemple aider un candidat à une élection dans sa communication politique (il est alors appelé spin doctor selon la terminologie anglo-saxonne), ou une entreprise dans sa communication interne ou surtout externe. Ce faisant, il est amené à participer à l’élaboration de slogans politiques ou publicitaires, d’affiches électorales ou d’éléments de langage, par exemple.

 

  • Coach : Le paradigme de l’exercice de la position d’accompagnateur a été expérimenté et théorisé très tôt par Jacques Ardoino (cf Propos actuels sur l’éducation, publié en 1965, reprenant des acquis d’expériences inaugurées dès la fin des années 1950). Venu du sport, le mot coach est entré dans le monde de l’entreprise et du développement personnel où l’on parle de coaching. On dit qu’un coach effectue avant tout un métier, de relation psychologique, car en dépit du travail technique nécessaire à l’évolution de l’assisté, la dimension psychologique est fondamentale.

 

  • Formateur : Le métier de formateur d’adulte est un métier relativement nouveau. En France, la loi de 1971 sur la formation professionnelle en a favorisé l’émergence. On trouve des formateurs dans divers secteurs: la formation professionnelle, l’insertion sociale et professionnelle, les entreprises, les administrations, les associations et institutions du champ sanitaire et social, le champ universitaire, les écoles de commerce, les écoles du travail social, les ESPE (en France) ou les centres de formation pédagogique du secteur de l’enseignement privé, organismes de formation privés, interventions de type psychosociologique… Le métier est multiforme également par les statuts variés qu’on y rencontre: salariés à temps plein ou à temps partiel, vacataires, indépendants en portage salarial ou indépendants en statut libéral. Les niveaux de formation des formateurs d’adulte sont également variés allant généralement du niveau III, (bac+2) au doctorat. Dans certain secteurs professionnels, les formateurs tiennent leur légitimité de leur expérience professionnelle et de leurs compétences pédagogiques indépendamment d’un diplôme universitaire. Pour des raisons qui tiennent à leurs parcours souvent atypiques, à un rapport aux modes d’apprentissages scolaires parfois conflictuel, à la réalité des problématiques d’apprentissage des publics qu’ils accompagnent, les formateurs ont été souvent les acteurs de recherches et d’innovation dans le domaine de la pédagogie et de l’intervention en milieu professionnel.

 

  • Tuteur : Le tutorat est une relation formative entre un enseignant, le tuteur, et un apprenant, une personne (ou un petit groupe de personnes) en apprentissage. Il se distingue de l’enseignement classique impliquant professeurs et élèves par une formation individualisée et flexible. Le tuteur n’a pas forcément toutes les connaissances que doit maîtriser l’apprenant au terme de sa formation car son rôle n’est pas d’apporter des réponses aux problèmes posés mais de guider l’apprentissage.
    Le tutorat s’applique dans des contextes différents dans lesquels le tuteur peut avoir différents statuts. Un tuteur en entreprise aura généralement un statut juridique soumis à une règlementation stricte (qui variera selon les pays) alors que le rôle de tuteur en école pourra être pris par n’importe quel enseignant ou même étudiant.
    Dans le contexte des études, on peut définir le tutorat comme une forme d’aide individualisée qui vise à apporter en dehors du contexte de la classe, une aide personnalisée aux études. Outre cette définition large, il peut prendre de nombreux aspects.

 

  • Mentor : Le mentorat, aussi appelé mentoring, désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d’aide, d’échanges et d’apprentissage, dans laquelle une personne d’expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d’une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre. L’aide fournie par le mentor est généralement facturée mais peut être bénévole dans certains cas particuliers. L’aide est apportée dans le cadre d’une relation professionnelle, en dehors de la ligne hiérarchique, répondant aux besoins particuliers du mentoré en fonction d’objectifs liés à son développement personnel ou professionnel.